Choisir une œuvre d’art

La valeur de l’artiste

Un artiste qui porte fièrement son nom reproduit rarement ce qu’il a déjà fait. Bien que les sujets et thèmes ont parfois tendance à revenir, ce sont souvent des sujets qui animent la passion de l’artiste, mais l’émotion dégagée par chaque pièce est différente. La valeur de l’artiste est aussi représentée par sa cote. On établit la cote selon plusieurs critères : le médium, les années de carrière, la demande, les prix et distinctions de l’artiste. Il ne faut jamais oublier que c’est tout d’abord l’artiste qui détermine sa propre cote.

La valeur de l’oeuvre

La véritable valeur d’une oeuvre d’art réside dans son unicité. Également, il ne faut pas oublier qu’une oeuvre rend notre vie de tous les jours plus agréable en embellissant notre environnement. De plus, le marché de l’art conserve une tendance à la hausse d’année en année.

Quel type d’acheteur êtes-vous?

L’investisseur achète avec l’espoir de voir son investissement augmenter. Il choisira un artiste jeune, dont l’avenir est prometteur, ou encore un nom reconnu qui prendra encore plus de valeur au fil des ans. Le collectionneur, lui, achète une œuvre parce qu’il l’aime. L’art est pour lui une passion, presque un dévouement. Certains collectionneurs sont également inspirés par des raisons pécuniaires, mais il s’agit d’une minorité. L’acheteur ordinaire se procure une pièce parce qu’il l’aime, parce qu’elle lui inspire une émotion quelconque. La pièce lui remémorera un souvenir de voyage, ou tout simplement elle décorera son mur pendant de longues années.

Avantages fiscaux

Seules les personnes en affaires peuvent obtenir une déduction fiscale sous forme d’amortissement lorsqu’ils acquièrent des œuvres d’art. Elles doivent être canadiennes et il faut les exposer à la vue des clients, dans les locaux de l’entreprise. Les pièces peuvent alors être considérées comme des dépenses en capital admissibles à l’amortissement. Voici les avantages qui peuvent être consentis :

• Une déduction dégressive par amortissement de 33.3 % au Québec, jusqu’au remboursement du coût d’acquisition complet.
• Une déduction dégressive par amortissement de 20 % au fédéral, jusqu’à remboursement du coût d’acquisition complet.

Si un individu ou une entreprise fait un don à une institution muséale québécoise :

• Un reçu d’impôt sera émis au montant de la juste valeur marchande de l’œuvre, à quoi s’ajouteront 25 % de plus si le don est fait à un musée québécois.
• Il est ensuite possible de se faire exempter des impôts relatifs au gain en capital si l’œuvre est reconnue officiellement comme un « bien culturel » national.

Source – Extrait du journal LA PRESSE, Affaires, Le marché de l’art au Québec, page 3, samedi 23 août 2008. ACHAT-VENTE-ÉCHANGE-CONSIGNATION